24 mars 2020

Charte des temps des délégués locaux au renseignement pénitentiaire (DLRP)

J’ai l’honneur d’attirer votre attention sur les nouvelles chartes des temps appliquées à certains  délégués locaux  au renseignement pénitentiaire consécutives à  la réforme de la chaîne de commandement.
En effet, depuis le 1er mars 2020, l’organisation du temps de travail des agents du corps de commandement est revue dans  toutes les structures suite à l’abrogation de l’article 10 pour les officiers catégorie B  (DLRP).
Il s’avère que  les délégués locaux  au renseignement pénitentiaire sont aujourd’hui souvent confrontés à la mise en place de ces nouvelles plages horaires  sans respecter le fait qu’ils ne sont pourtant pas soumis à l’autorité des chefs d’établissement mais de la cellule interrégionale du renseignement pénitentiaire sous la bannière du  service national du renseignement pénitentiaire. La création de celui-ci a visé justement la professionnalisation de ce  réseau.
Pourtant, certains chefs d’établissement  souhaitent appliquer  ces nouvelles dispositions non seulement aux officiers de leurs structures mais aussi aux délégués locaux  au renseignement pénitentiaire pour des visées purement opérationnelles de détention.
 
 Vous conviendrez aisément que cette situation n’est pas acceptable.  
Le SNCP-CFDT ne peut acter le fait que la charte des temps d’un délégué local au renseignement puisse être élaborée sur la base de l’organisation d’une équipe d’officiers d’un établissement. C’est le chef de la cellule interrégionale du renseignement pénitentiaire autorité hiérarchique reconnue  qui doit être comptable des horaires des agents et sur un objectif opérationnel du renseignement.
 
 Le réseau a incontestablement besoin d'agents formés et expérimentés à plein temps et exerçant leur mission durablement. Pour cela, ces agents ont nécessairement besoin de s’affranchir du joug des chefs d’établissement pour pouvoir exercer pleinement  et clairement leurs missions.                             
 
Ces officiers  ne doivent pas servir de variables d’ajustement  dans les établissements au détriment de la mission qui leur est assignée.     C’est pourquoi je vous demande de clarifier rapidement ce problème dans une période délicate de crise de confiance et de démotivation des délégués locaux au renseignement pénitentiaire  qui sont également lésés en termes d’indemnitaire et de statutaire.
 
 Je ne doute pas de votre  soutien indéfectible à ces agents et du rappel qui doit être fait auprès des  chefs d’établissement des dispositions relatives au transfert de compétences à la cellule interrégionale du renseignement pénitentiaire.
 
  Par ailleurs, il me semble important que sur cette thématique sensible et en raison des difficultés actuelles de ces missions,  les organisations syndicales puissent bénéficier  d’une écoute attentive dans cette filière spécialisée du renseignement afin de pouvoir porter haut le dialogue social  avec les professionnels du réseau dans le respect de  la discrétion qui s’impose.
 
            Vous remerciant par avance de l’intérêt que vous porterez à cette demande, Recevez Madame  La  Garde des Sceaux, l’assurance de mon profond respect et de mon dévouement.                                                                                                              
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