C’est avec désarroi que nous apprenons qu’un premier surveillant pénitentiaire est décédé à son domicile dans la nuit du mercredi 25 au jeudi 26 mars.
L’agent âgé de 55 ans était en fonction au centre pénitentiaire d’Orléans-Saran.
La direction de l’établissement indique simplement qu’il n’avait pas été testé au Covid-19 et qu’il était « en arrêt maladie depuis une semaine, en raison d’un état fiévreux ».
Par ailleurs, l’ARS (l’Agence régionale de santé) estime qu’en absence de tests du Covid-19, son décès ne peut officiellement pas être imputé au Coronavirus.
Même sans certitude, ce décès est quelque troublant au regard de la Pandémie actuelle du COVID-19 qui s’installe peu à peu dans les prisons.
Notre demande de port du masque et de gants devient une exigence, associée aux autres mesures barrières et de confinement pour tenter d’enrayer ce qui pourrait devenir une crise mortuaire dans nos prisons.
Déjà 90 surveillants seraient atteints du virus et 1270 en présenteraient les symptômes.
De plus, treize détenus ont été testés positifs au Covid-19 et plus de 400 présenteraient des symptômes de la maladie.
Chaque jour de nouveaux cas sont identifiés. Chaque jour, des agents sont soit mis en quatorzaine, soit priés de rentrer chez eux sans aucun accompagnement médical. Chaque jour des agents atteint de pathologies à risques ont le libre choix de venir travailler dans leur établissement s’ils sont volontaires.
Notre ministre, elle, n’a plus le choix. Elle doit imposer fermement, dans tous les établissements de son Ministère et particulièrement les prisons, toutes les mesures déjà édictées pour le bien des personnels, de tous les personnels.
L’administration pénitentiaire risque de ne plus pouvoir à elle seule contenir les « poudrières que sont en passe de devenir nos prisons ».
Il en va de la responsabilité de ceux en qui nous faisons encore confiance, mais ça ne serait durer si rien n’est fait.
La CFDT présente ses plus sincères condoléances à la famille et les proches de notre collègue.