A la suite des annonces du Ministre de la Justice, Gérald DARMANIN, sur la
création de deux établissements de haute sécurité destinée à accueillir les 200 plus gros
narcotrafiquants, la CFDT Pénitentiaire souhaite exprimer ses préoccupations.
Si nous saluons l'initiative d'isoler les narcotrafiquants les plus dangereux qui
nous semble une mesure nécessaire pour renforcer la sécurité de nos établissements,
nous attirons cependant l'attention du ministre sur la situation actuelle des Équipes
Régionales d'Intervention et de Sécurité (ERIS) qui seront chargées d'accompagner ces
établissements de haute sécurité.
L'annonce de la création de quatre nouvelles sections ERIS soulève des questions
cruciales. Comment ces nouvelles sections pourront-elles être pleinement
opérationnelles alors que les ERIS existantes sont déjà en sous-effectifs, notamment
dans les régions pénitentiaires de Lille et Rennes, où seront implantés les établissements
de haute sécurité ?
Toutes les équipes ERIS sont aujourd’hui incomplètes, ce qui entraîne une
surcharge de travail pour les agents en poste et des difficultés à assurer pleinement leurs
missions.
De plus, la suractivité des ERIS est un constat alarmant. Les sollicitations sont
nombreuses et les équipes peinent à y répondre efficacement. Cette situation met en
péril la sécurité des agents et la sécurisation des missions.
Face à ces enjeux, la CFDT Pénitentiaire réaffirme :
· Son soutien à la création d'établissements de haute sécurité pour isoler les
narcotrafiquants et les détenus les plus dangereux.
· La nécessité de renforcer les effectifs et l'attractivité des ERIS existantes avant
de créer de nouvelles sections.
· L'urgence de clarifier et de coordonner les missions des ERIS et des ELSP
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