La nuit du 20 au 21 avril 2025 restera une date sombre dans l'histoire de l'Administration Pénitentiaire. Et ça continue…Feu, tags des agents encore visés cette nuit : SPIP du Calvados, dans l’Oise, MA de Villefranche sur Saône !! Des tirs d'arme à feu et des jets de cocktails Molotov visant des pavillons de nos collègues pénitentiaires en Isère, des véhicules incendiés et dégradés sur le parking de la maison d'arrêt de Lyon-Corbas : l'horreur a franchi un nouveau seuil. Le Parquet National Antiterroriste (PNAT) se saisit de l'enquête, reconnaissant la dimension potentiellement terroriste de ces actes abjects. Mais au-delà de la qualification juridique, c'est un message de terreur qui est envoyé à l'ensemble de la profession.
Trop, c'est trop !
Ces agressions ne sont pas des incidents isolés. Elles s'inscrivent dans une escalade de la violence inacceptable à l'encontre de celles et ceux qui, chaque jour, œuvrent au nom de la République pour la sécurité de notre société. Qu'ils soient visés directement ou par une monstrueuse erreur d'adresse, le message est clair : nos vies, nos familles, nos domiciles ne sont plus sanctuarisés. L'inscription "DDPF" retrouvée sur les lieux en Isère glace le sang. Derrière ces initiales, une menace directe, une tentative d'intimidation visant à déstabiliser l'ensemble de la chaîne pénitentiaire. Et pendant ce temps, à Lyon-Corbas, des actes de vandalisme d'une violence inouïe viennent rappeler la vulnérabilité de nos lieux de travail, transformant des parkings en zones de guerre.
Où allons-nous ? Jusqu'à quand nos collègues devront-ils vivre dans la peur constante de représailles ? Jusqu'à quand l'État restera-t-il les bras croisés face à cette montée de la haine et de la violence ? La saisine du PNAT est un premier pas, une reconnaissance de la gravité de la situation. Mais elle ne suffit pas. Des mesures concrètes, fortes et immédiates sont indispensables pour garantir la sécurité de chaque agent pénitentiaire et de leurs proches.
La CFDT Pénitentiaire exige :
La CFDT Pénitentiaire l’affirme une nouvelle fois :
Nous ne sommes pas des cibles
Nous sommes des serviteurs de l'État, garants de l'exécution des peines et acteurs essentiels de la sécurité publique. Ces actes de terreur ne nous intimideront pas. Au contraire, ils renforcent notre détermination à exercer nos missions avec courage et professionnalisme. Mais nous ne pouvons le faire seuls. L'heure est à l'action, à la solidarité et à la protection. L'État a le devoir impérieux de garantir notre sécurité. Qu'il l'entende et qu'il agisse avant qu'il ne soit trop tard.
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