La Direction de l’Administration Pénitentiaire a diffusé une note interne du 25 septembre 2025 relative à « l’utilisation de faux arrêts maladie (référence RH2/DAP).
Cette note a été transmise à l’ensemble des agents de certains services et ils ont ainsi pu apprécier la considération que leur portait leur administration ……
Sous couvert de rappeler les sanctions pénales et disciplinaires encourues par certains agents, la DAP stigmatise l’ensemble du personnel en laissant entendre que le phénomène serait répandu dans nos services.
Cette communication, qui vraisemblablement n’aurait jamais dû être diffusée aussi largement, porte atteinte à la probité des agents pénitentiaires. Plutôt que de cibler les rares auteurs de délits de faux et usage de faux que la justice peut légitimement sanctionner, la DAP choisit la voie du soupçon généralisé.
En évoquant une « augmentation de l’utilisation de faux arrêts maladie » sans aucune donnée chiffrée ni contextualisation, l’administration sème le doute sur l’intégrité de l’ensemble des fonctionnaires, jetant une ombre inacceptable sur des agents déjà éprouvés par les conditions de travail.
Cette note va à l’encontre des orientations fixées par le Secrétariat Général du ministère de la Justice en matière de Qualité de Vie et des Conditions de Travail (QVCT).
En instaurant un climat de méfiance généralisée, la DAP contribue à dégrader la confiance entre direction et personnels, favorisant ainsi les Risques Psychosociaux (RPS) au sein des services.
Comment parler de prévention des RPS, de bienveillance managériale, ou de reconnaissance professionnelle quand une telle note insinue que l’ensemble des agents pourraient frauder !!!
Notre organisation syndicale ne défend ni ne minimise les comportements frauduleux.
Tout agent convaincu de faux et usage de faux doit être sanctionné, y compris pénalement si les faits le justifient.
Mais il est inacceptable que l’administration transforme ces cas isolés en suspicion collective, ternissant l’image de tous les personnels
Que dire de cette administration qui demande à ses cadres de procéder à des vérifications d’authenticité des arrêts de travail en prenant contact avec le médecin traitant des agents pour confirmer l’existence d’un diagnostic : ce qui s’apparente à une information relative à la santé du patient. Nous sommes donc à la limite du respect du secret médical et c’est insupportable… »
Aussi, nous dénonçons :
Une administration ne se construit pas sur la méfiance généralisée. Nos collègues méritent le respect, la considération et la reconnaissance de leur engagement au service de la Justice.
La suspicion permanente n’est pas une politique de ressources humaines : c’est un facteur de souffrance au travail qui accroit les RPS.
Nous ne laisserons pas la DAP salir l’honneur de nos métiers !!!!
Le respect, la confiance et la considération ne se décrètent pas : ils se pratiquent !
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