2025 ne saurait être qu’une année de restrictions budgétaires qui
aggravera encore les conditions de travail des CPIP.
LE TEMPS EST VENU de voir reconnaitre les compétences des CPIP en tant
que véritables cadres A recrutés à Bac+3.
Ce corps représente en effet, une profession réglementée nécessitant une
formation initiale obligatoire et validée de 2 ans.
Pour autant, lorsqu’un collègue sollicite un détachement dans un emploi de
même catégorie et à niveau de recrutement similaire, la DAP fait tout son possible
pour que ce détachement ne puisse pas aboutir. Ce phénomène remarqué lors de
demandes de détachements inter-directionnels l’est encore plus, lorsqu’il s’agit de
postes d’attachés visés en juridictions ou à l’interministériel.
Le constat est donc criant, malgré le fait que les CPIP soient, comme les attachés
d’administration, recrutés à BAC+3, il est quasiment impossible d’envisager une
passerelle vers ces emplois. Le Ministère de la Justice ne permet donc toujours pas
à ce jour, aux CPIP, de viser des emplois d’attachés en juridictions sous prétexte
que notre métier est de catégorie « petit A ».
En revanche nous remarquons que les CPIP sont suffisamment compétents pour
exercer les fonctions de responsables de formations notamment au sein de cette
même administration et cela, sans l’octroi de prime spécifique.
Il devient donc urgent que le ministère mette en adéquation son discours sur
l’attractivité de ses métiers, avec ses directions et notamment la DAP.
Si nous soutenons les projets allant dans ce sens, il existe également des solutions
peu onéreuses et efficaces pour créer de l’attractivité, comme celles de proposer de
véritables parcours de carrières diversifiés dans la fonction publique. Les
perspectives des CPIP ne peuvent plus se limiter à l’unique voie qui est la leur :
devenir DPIP
Nous n’accepterons plus d’entendre dire que les CPIP ne peuvent viser de
détachements de catégorie A, les limitant ainsi à rester cloisonnés dans leur filière
d’origine.
Le Ministère de la Justice veut améliorer l’attractivité de ses métiers, il faut donc
arrêter de croire qu’en empêchant les agents de viser des passerelles, nous les
garderons et que cela motivera de nouvelles potentielles recrues.
Sans cela, nous connaitrons une accentuation de l’évaporation que connait ce
corps de métier qui malgré son niveau de recrutement et la durée de sa formation se
sent actuellement déconsidéré au sein de l’AP.
La CFDT Pénitentiaire défendra coûte que coûte ce droit aux parcours de
carrières, afin que les CPIP puissent faire reconnaitre leurs compétences dans
l’ensemble de la fonction publique.
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